Le geek &
les couleurs

Un geek ne dort pas, il se met en veille !

Une pomme dans la fenêtre (3e partie)

Apple Power Mac G4 Quick Silver
En tant que graphiste j’ai du approcher évidement des Mac. Je ne les appréciais pas spécialement et je trouvais macOS 9 (le système de l’époque) ennuyeux et triste (à ce moment je n’avais aucune curiosité sur les capacités de l’OS).
Je me souviens encore la première fois où j’ai inséré une disquette dans une de ses tours beiges. Je cherchais nerveusement le bouton pour récupérer le média, jusqu’où, mort de honte je demandais de l’aide. Pour info, il suffisait de déplacer l’icône de la disquette dans la poubelle (étrange, car cela serait plutôt le geste pour effacer les données, mais bon).
Je bossais quand j’en avais la possibilité, sur un PC Windows, vu que c’était un environnement que je connaissais bien.

Merde, un Mac


Alors voilà, la situation au printemps 2004 : à l’agence, je jonglais entre un vieux Power PC G4 pour des taches imprimées et le PC VAIO pour le design web et le reste du travail de bureau. À la maison, je commençais à maudire mon AMD remplie à ras bord de cartes en tour genre (USB, FireWire, graphique, son), car presque chaque soir il y avait quelque chose à faire pour que tout fonctionne comme je le désirais.
Un exemple : j’aimais la possibilité d’avoir des aperçus différents de certains dossiers. Dans « Mes documents », je visualisais les fichiers avec de petits symboles, dans « Mes images » je les préférais sous forme de vignettes. Avec l’explorateur, où était affiché tous les disques, je souhaitais de grosses icônes. Et bien au bout d’un certain temps, à chaque démarrage de Windows XP, les configurations se mélangeaient. Et je dépensais presque chaque soir un bon quart d’heure à tout remettre en ordre. Puis à un moment, je me rendis compte que je passais plus de temps à faire fonctionner cette machine qu’à réaliser des créations dessus.
Par politesse, je laisse de côté tous les problèmes de virus. Les applications qui étaient censées combattre ce fléau rendaient le moindre Pentium 1 GHz à un archaïque 486 DX-66. Bref, l’utilisation quotidienne d’un PC sous Windows XP se transformait en calvaire. C’était dommage, car il y avait tellement de choses que je souhaitais faire.

Avec Windows, j’étais devenu l’outil de mon ordinateur et non le contraire.



En 2004, mon chef acheta la licence OS X Panther et l’installa sur le vieux Power Mac G3. Ne trouvant pas vraiment le Mac réactif avec Mac OS9, je m’attendais à ce que ce soit encore plus lent avec un système plus récent. C’est ainsi que fonctionne le monde du PC. Chaque nouvelle version de Windows demandait toujours plus de ressources.
Et bien, là, j’eus mon premier choc. OS X 10.3 ranima le Power Mac qui retrouva une seconde jeunesse. Réaliser de gros tableaux avec Adobe InDesign 2.0 devenait agréable et Photoshop sortait de l’âge de pierre.
Mais comment était-ce possible ? Comment un système plus récent peut-il rendre un ancien ordinateur plus rapide ?